Suggestions cyclotouristiques

Il me fait toujours plaisir de parler de vélo en France.

 

DSC00244 R

 

J’avais fait le tour des Pyrénées en cyclotourisme et durant mes journées de congé, je montais d’autres cols. C’était il y a 15 ans. Aujourd’hui j’ai pris de l’âge et j’ai développé un nouveau sport : ma blonde me donne un lift en haut du col et je le REDESCENDS!!! Tiens, lors de mon dernier séjour en France, j’ai ainsi descendu le Mont-Ventoux; l’Alpe-d’Huez; le Galibier et le col du Télégraphe; l’Iseran; la Roserie; Rossland; les Arcs; la route entre Meribel et Moûtiers, le Petit St-Bernard vers Courmayeur et le Grand Bornand.

N’en reste pas moins que les Pyrénées sont super cool et les cols y ont une échelle humaine que l’on ne retrouve pas dans les Alpes. Et les Pyrénées sont moins dispendieuses !!!

Mais ça reste du vélo sérieux. Avec bagages, après l’approche, un col de Pyrénées représente trois heures à 28 tours-minutes de pédalier. Avec bagages toujours, il y a des sections où il ne faut pas arrêter sinon on ne peut pas repartir en pédalant. Mais si vous adaptez votre projet à votre situation et à vos capacités, vous vivrez une expérience intéressante. Par exemple en pédalant sans bagages…

Une fois rendu à Toulouse, je vois quatre façons d’organiser les transports :

– le cyclotourisme intégral : dans ce cas faites le tour (voir plus bas)
– mais si vous optez pour la formule de villes-étapes, pensez à le faire :
– sans voiture mais avec transport en train entre les étapes
– avec voiture mais un seul chauffeur
– avec voiture mais aussi un deuxième chauffeur

Mais voici d’abord en vrac des suggestions :

  • arrivée à Toulouse avec Air Transat qui transporte le vélo pour pas cher
  • se rendre de l’aéroport vers le centre-ville en navette avant de déballer le vélo
  • me semble que l’Hôtel Anatole France était correct et il est bon de le réserver pour l’arrivée. Vérifiez bien que l’on peut ranger son vélo à l’intérieur
  • à Toulouse, récupérer du décalage en roulant un peu sur les rives du Canal du Midi. Ne pas manquer ce musée qui présente les trouvailles dans une villa romaine, avec la cathédrale pas loin
  • si pas de voiture, consulter le site de la SNCF. Il y a souvent un train local ronne à lait qui prend les vélos
  • attention au froid en altitude en septembre ou en cas de pluieDSCF7294 R
  • le côté espagnol est moins cher mais moins spectaculaire car moins abrupt, très rural et un peu pauvre. Les cols espagnols sont plus courts car leur base est plus en altitude que du côté français
  • ce qui coûte cher en France, ce sont les restos. Prendre un kit de plats en vinyle pour pique-niquer dans la chambre et le midi pour la salade de cervelas du traiteur. Les petits déjeuners à la baguette blanche et confiture sont affreux pour le vélo, de même que les sandwiches. Imaginez si vous ajoutez un demi…
  • en ville-étape, prévoir un sac-à-dos léger en surplus pour découcher 1 ou 2 nuits pendant que l’aubergiste garde le gros des bagages
  • les cartes espagnoles sont très rares en… Espagne. IGN Français couvre souvent les Pyrénées espagnoles. La librairie Ulysse rue St-Denis à Montréal offre les cartes IGN. On peut aussi les trouver à Toulouse pour 8-10 $ cad, notamment chez Décathlon, le Sports Experts français, et il y en a un à Toulouse

 

Circuit : Le Tour des Pyrénées

Je l’ai fait, de Toulouse, vers le Puymorens, l’Andorre, Urgel puis côté espagnol jusqu’à Pampelune, puis traversée du col de Roncevaux et descente à Saint-Jean-Pied de Port et vers Biarritz. Côté français, de Biarritz vers Pau, Lourdes, Toulouse, puis Carcassonne, Narbonne, Perpignan, Collioure.

Mais connaissant mieux les Pyrénées, et le poids des bagages, je ferais ce tour différemment et j’opterais plutôt pour des villes-étapes bien situées, laissant les bagages à l’hôtel pour mieux me taper des cols intéressants. En France, le train est une merveille de moyen de transport et on accepte souvent les vélos sur les lignes régionales. On pourrait ainsi penser à changer de ville-étape en train, ce qui éviterait les frais de voitures pour faire du vélo.

Consultez le site de la SNCF, repérez le sigle vélo et vérifiez s’il n’y aura pas de grève…

Si vous optez pour la voiture, la meilleure formule serait d’être deux conducteurs. Pendant que l’un transfère les bagages en voiture, l’autre effectue le transfert en vélo. Par exemple, se faire déposer sans bagages en haut de l’Aspin permet de descendre l’Aspin, faire la plaine de la vallée à Ste-Marie de Campan, monter le Tourmalet, descendre le Tourmalet pour se rendre à Lourdes en faux-plat descendant… A moins que votre blonde ne vous signe un contrat où elle s’engage à vous monter en voiture sur tous les cols du présent article, ce qui vous permettrait de les descendre tous en vélo, puis de passer du bon temps à l’hôtel en fin de journée…

 

Villes-étapes :

Je vous liste donc des villes-étapes que je connais et suggère des cols à faire autour…

AX-les-Thermes :

– se rendre à Ax en bus ou train. Monter le col du Chioula et redescendre à Ax. Monter le Puymorens et redescendre. Si sans voiture, prendre le train (il existe mais je ne sais pas s’il prend les vélos) pour Bourg-Madame
– faire sur route la Collada de Tosses (ski La Molina), populaire sur la Vuelta espagnole
– de Bourg-Madame, regarder pour un lift en haut du Puymorens et pour un vélo de montagne afin de faire les sentiers de vaches en pâturage entre le haut du Puymorens et le Pas-de-la-Case.
– regarder pour s’offrir une remontée mécanique de La Molina avec un vélo de montagne pour redescendre dans les sentiers de vaches
– surtout ne pas manquer la boucle de deux jours Bourg-Madame, Puymorens, le Pas-de-la-DSC03313 RCase, le Col d’Envalira, la descente d’Andorre de 1700 m. sur 50 km et retour par la plaine de Cerdagne à Bourg-Madame
– on pourrait au retour monter le Puymorens (à peine 500 m. de dénivelée dans ce sens), puis descendre à Ax-les-Thermes pour 900 m. Il pourrait aussi être agréable de descendre en vélo jusqu’à Toulouse pour prendre le train vers l’étape suivante

 

Saint-Lary :

– allez voir dans mon article sur la traversée des Pyrénées tout le bien que je pense de cette vallée. C’est le village de transition du Tour de France entre le Tourmalet et Peyresourdes, avec aussi l’Aspin, le Plat d’Adet, Le Plan, Néouvielle…
– on peut atteindre Saint-Lary sans trop de montées depuis Lannemezan et l’autoroute A 64

 

Lourdes :

– si vous aviez à choisir entre Saint-Lary et Lourdes, j’oserais dire que Lourdes dans son arrière-pays offre plus de choix pour le vélo. Mais Saint-Lary est plus agréable…
– oui, Lourdes la super quétaine. L’hébergement est nombreux. Et c’est un MUST vélo. De Lourdes, après une ou deux heures de faux-plats montants, tu as le choix entre : le Soulor et l’Aubisque; Gavarnie; Luz-St-Sauveur; le Tourmalet; le Cauterets et 2 ou 3 autres cols
– vous éviteriez de longs faux-plats en logeant dans l’arrière-pays plutôt qu’à Lourdes, tel à Argelès-Gazost ou même à Luz-Saint-Sauveur…
– monter à Gavarnie pour y coucher. Le lendemain, faire un petit trek dans le Cirque puis redescendre en vélo à Lourdes

– j’avais mentionné plus tôt de penser à arriver dans la vallée de Lourdes par le Tourmalet. Il serait aussi extraordinaire de quitter Lourdes via le Soulor et l’Aubisque pour descendre à Laruns

DSC00518_mod-1 RDSC00524_mod-1 R

 

 

 

 

 

IMG_0025_mod-1 R

 

Laruns :

– Laruns serait peut-être une étape mais c’est super tranquille! Mais il y a là le Cauterets. Et le Pourtalet qui permettrait de joindre Formigal , station de ski en Espagne qui offre de l’hébergement.

L’ouest :

– vers l’ouest, les montagnes s’abaissent. St-Jean-Pied-de-Port est joli mais il n’y a que le Col de Roncevaux, étape vers St-Jacques-de-Compostelle. C’est là que se déroule le premier roman écrit en Français, La Chanson de Roland, et l’épée Durandal possédant des similitudes avec l’histoire du Graal et d’Excalibur
– plus loin, la mer et les tapas de San Sebastian sont excellents
– et il faut revenir à Toulouse mais on peut le faire en train…

 

Bon séjour mais attention au surentrainement, et au vin!!!

 

DSCF7438 R

.
.
.
.
.